Né à Ath en 1954, Jean-Pierre Deleuze a poursuivi ses études musicales au Conservatoire Royal de Bruxelles. Ses principaux professeurs furent Jean-Marie Simonis (harmonie), Jacques Leduc (fugue) et Marcel Quinet (composition). Il a aussi participé à un stage d’analyse musicale donné par Olivier Messiaen au Centre Acanthes; cette expérience eu un impact important sur sa vocation pour la composition et son orientation esthétique.
Son langage musical a été initialement influencé par les œuvres ultimes d’Alexandre Scriabine. Ceci l’a conduit, dès ses premières pièces, à l’écriture d’une musique «harmoniquement colorée». Dans «Lethamorphos XXI» (sur un poème de Jacques Crickillon, 1996), l’utilisation de quarts de ton constituait une première approche de l’écriture micro-tonale. A partir d’«Ellipsen» (trio pour clarinette, violon et piano, 1998, œuvre pour laquelle l’Académie Royale de Belgique lui décerna le Prix Irène Fuerison), l’utilisation de sons non tempérés s’est inscrite plus précisément dans le déploiement d'un mode basé sur les harmoniques.
Au cours des œuvres ultérieures, “son écriture évolue vers un imaginaire contemplatif, notamment dans «Espaces Oniriques»” [Christophe Pirenne dans «Les musiques nouvelles en Wallonie et à Bruxelles», éd. Mardaga]. L’influence de l’esthétique spectrale, puis les références aux traditions musicales orientales sont de plus en plus marquées ; elles sont particulièrement explicites dans «Quatre Haïku, évocations poétiques pour orgue» (créés à Sapporo en 2004), «Âlap» (2005), pour bansouri, arpeggione et guitare, «Vues sur le jardin de lumière» (2009), pour piano et quatuor à cordes, « Et les sonances montent du temple qui fût» (créé dans le cadre des World Music Days 2012), «Toshi-kurezu» (créé à Tokorozawa en 2013), et enfin « Sonances de l’an levant» (créé à Liège en 2014 lors du festival Images Sonores).
En janvier 2007, il fut élu membre de l’Académie Royale de Belgique.En novembre 2014, il fut le lauréat des SABAM Awards pour la musique contemporaine.
Parallèlement à ses activités de compositeur, Jean-Pierre Deleuze s’est aussi consacré à l’enseignement des écritures musicales. De 1983 à 1989, il a enseigné l’harmonie au Conservatoire Royal de Bruxelles où il participa aux recherches pédagogiques de Jean-Claude Baertsoen. Professeur d’écritures depuis 1989 et d’écritures approfondiesdepuis 2002 au Conservatoire Royal de Mons, il y développe une pédagogie originale basée sur l’étude rationnelle de la syntaxe et des styles des grands compositeurs, à partir de la polyphonie de la Renaissance jusqu’aux techniques de différents compositeurs des XXe et XXIe siècles. Il a aussi enseigné l’analyse musicale à la Chapelle Musicale Reine Élisabeth durant la session 2001-2004.
"Espaces Oniriques II"
Jean-Pierre DELEUZE
Né à Ath en 1954, Jean-Pierre Deleuze a poursuivi ses études musicales au Conservatoire Royal de Bruxelles. Ses principaux professeurs furent Jean-Marie Simonis (harmonie), Jacques Leduc (fugue) et Marcel Quinet (composition). Il a aussi participé à un stage d’analyse musicale donné par Olivier Messiaen au Centre Acanthes; cette expérience eu un impact important sur sa vocation pour la composition et son orientation esthétique.
Son langage musical a été initialement influencé par les œuvres ultimes d’Alexandre Scriabine. Ceci l’a conduit, dès ses premières pièces, à l’écriture d’une musique «harmoniquement colorée». Dans «Lethamorphos XXI» (sur un poème de Jacques Crickillon, 1996), l’utilisation de quarts de ton constituait une première approche de l’écriture micro-tonale. A partir d’«Ellipsen» (trio pour clarinette, violon et piano, 1998, œuvre pour laquelle l’Académie Royale de Belgique lui décerna le Prix Irène Fuerison), l’utilisation de sons non tempérés s’est inscrite plus précisément dans le déploiement d'un mode basé sur les harmoniques.
Au cours des œuvres ultérieures, “son écriture évolue vers un imaginaire contemplatif, notamment dans «Espaces Oniriques»” [Christophe Pirenne dans «Les musiques nouvelles en Wallonie et à Bruxelles», éd. Mardaga]. L’influence de l’esthétique spectrale, puis les références aux traditions musicales orientales sont de plus en plus marquées ; elles sont particulièrement explicites dans «Quatre Haïku, évocations poétiques pour orgue» (créés à Sapporo en 2004), «Âlap» (2005), pour bansouri, arpeggione et guitare, «Vues sur le jardin de lumière» (2009), pour piano et quatuor à cordes, « Et les sonances montent du temple qui fût» (créé dans le cadre des World Music Days 2012), «Toshi-kurezu» (créé à Tokorozawa en 2013), et enfin « Sonances de l’an levant» (créé à Liège en 2014 lors du festival Images Sonores).
En janvier 2007, il fut élu membre de l’Académie Royale de Belgique.En novembre 2014, il fut le lauréat des SABAM Awards pour la musique contemporaine.
Parallèlement à ses activités de compositeur, Jean-Pierre Deleuze s’est aussi consacré à l’enseignement des écritures musicales. De 1983 à 1989, il a enseigné l’harmonie au Conservatoire Royal de Bruxelles où il participa aux recherches pédagogiques de Jean-Claude Baertsoen. Professeur d’écritures depuis 1989 et d’écritures approfondiesdepuis 2002 au Conservatoire Royal de Mons, il y développe une pédagogie originale basée sur l’étude rationnelle de la syntaxe et des styles des grands compositeurs, à partir de la polyphonie de la Renaissance jusqu’aux techniques de différents compositeurs des XXe et XXIe siècles. Il a aussi enseigné l’analyse musicale à la Chapelle Musicale Reine Élisabeth durant la session 2001-2004.